Depuis notre naissance nous avons dû nous adapter.

Tant bien que mal nous avons eu à faire des choix, prendre des décisions. Certaines étaient des stratégies qui nous ont paru gagnantes, d’autres l’étaient moins. Ainsi, peu à peu, nous nous sommes construits, essayant de répéter les « bonnes » solutions. Nous avons construit nos habitudes, sur cette base du « ça, ça marche bien ».

Mais qui dit habitudes, dit aussi manque de créativité. C’est de cette façon que nous avons cessé d’innover, de rechercher d’autres possibles, de nous intéresser au changement.

Nous contentant de reproduire indéfiniment les mêmes choses. Nous allons même jusqu’à nous décrire « comme ça ». Nous sommes devenus nos habitudes, enfermés dans notre apparence de personnalité.

Ce que propose l’ennéagramme est justement de nous donner des outils fiables pour partir à la découverte de ces comportements habituels. À travers les neuf types de bases, représentés par les neufs points du diagramme ci-dessus, nous avons la possibilité de nous ouvrir à la découverte de neuf portraits, neuf facettes de nous-mêmes. Loin de nous enfermer dans neuf « portraits robots », l’ennéagramme nous offre de multiples possibilités de découverte et de reconnaissance de soi.

D’autre part, il ne s’agit en aucun cas de jouer à « typer » les autres. L’ennéagramme est à mon sens un outil de connaissance de soi, de notre profonde identité, dans un projet d’évolution. Bien évidemment, comme tout outil puissant, il a pu et est encore utilisé pour manipuler, mais ceci est à l’opposé de l’esprit de ce stage. L’idée dominante serait plutôt, comment en se tenant au centre du cercle, être à même d’utiliser et de vivre la richesse des neuf points de la périphérie.

« J’étais debout sur la plus haute des montagnes et tout autour de moi, était le cercle complet du monde. Et tandis que je me tenais là, j’ai vu plus que je ne peux le dire et j’ai compris plus que je n’ai vu ; car je voyais en esprit les formes de toutes les choses et la forme de toutes les formes qui doivent vivre ensemble comme un être unique. Et j’ai vu que le cercle sacré de mon peuple était un des cercles qui constituaient un cercle grand comme la lumière du jour et celles des étoiles et au centre duquel poussait un puissant arbre en fleurs pour protéger tous les enfants d’une mère et d’un père uniques. Et j’ai vu que tout ceci était sacré. » — Black Elk Speaks, chaman Lakota.